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...Il était une fille...

Il est bien difficile de se décrire soi-même ou de se définir, mais en observant l'ensemble de nos aspirations, de nos passions de nos partages, nous pouvons peut-être essayer de nous (re)- connaître.

LE PETIT PORTE-MONNAIE ( dernière partie)

Ilana reçut sa lettre
Ilana fut retenue
Ilana brilla
Ilana dansa, elle dansa toute sa vie.
Elle dansa sur les planches de bois du théâtre de la capitale.

Elle dansa sur la gloire. Elle dansa sur la lumière. Elle dansa sur le destin Elle dansa...

...Jusqu'à ce que son corps façonné par la danse ne fut plus que souplesse avant d’être vieillesse.

                   

                                                                                      ∴

Jo ne reçut pas de lettre Jo ne fut pas retenue
Jo ne dansa plus.

 

Les années passèrent et Jo devient Madame Jo. Ces rêves d’étoiles, ces rêves de milles regards posés sur son corps, elle avait soufflé dessus comme son fils venait de le faire sur sa première bougie.

Jo eut une vie simple.
Mais elle fit le plus dur des métiers, être mère.
Trois enfants ce n’était pas toujours évident, même s’il y avait Rolland.
Elle l’aimait son Rolland, au point qu’elle ne pouvait le quitter. Et lorsque c’est le destin qui lui vola, elle ne se consolerait vraiment jamais.

Madame Jo eut une vie simple, si simple qu’elle ne fit pas de bruit, si simple que personne n’écrivit sa biographie. Et pourtant, la vie qui n’a que faire de la renommée humaine, tire malicieusement les ficelles...

Pour elle, point de gloire, de paillettes ou de chute.
Il n’y a que des vies. Des vies qui se croisent, des vies qui se rencontrent, des vies qui se coupent et chacune dans son infinie unicité, constitue l’étoile de son ciel. Point de gloire, juste des étoiles, qui ont leur temps pour briller...

 

Mes chers petits, je vous aime tant, tous avec vos différences ! Laissez vos craintes, laissez vos rancoeurs, laissez vos souffrances à la porte de cette chambre...Car il ne sert à rien de regretter les expériences que nous offre la vie humaine. Vivez, respirez, sans vous retourner et sans vous ralentir par cette peur d’avancer.

La vie, ne peut pas être enfermée dans une boîte. Je vous laisse mon corps, moi je continue...

 

Epilogue

 

La famille s’éloignait lentement de cette pierre froide et grise.
Mais, la silhouette restée loin du groupe depuis le début de la cérémonie s’avança vers l'imposante pierre.
C’était un petit bout de femme, toute fine, toute frêle, toute vieille qui semblait se recueillir.

Et, d’une main délicate, déposa sur le lit de marbre, un petit porte-monnaie en perles roses.

liberté de l'âme

liberté de l'âme

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